Saturninus Paulus Drusus
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 Consulat | - |
 Préture | - |
 Edilité | 310 |
 Questure | 309 |
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 Censure | - |
 Tribunat de la Plèbe | - |
 Pontificat | - |
 Navarquat | - |
 Autres | - |
Sommaire |
Naissance et mort
Né en xxx
Décédé en 310
Biographie
Petit-fils du célèbre Navarque Lucius Appuleius Saturninus, Paulus Drusus Saturninus occupe une place particulière dans l'histoire de Rome par la brièveté tragique de sa carrière.
Progressiste, il est des minoritaires qui, dans les années 300-310, sont confrontés à une forte majorité conservatrice au Sénat, menée par Manius Ecritus Stilo et Publius Cornelius Scipio.
En 309, Saturninus est élu Questeur. Cette année-là s'ouvre le procès du Pontife Caius Asirius Talarius, soupçonné d'avoir voulu entrainer la République dans la guerre contre Carthage. L'Edile Andrus Bustos, le complice présumé, s'était donné la mort une fois le complot découvert. Le Pontife fut conduit à démissionner de ses fonctions, et mis en accusation.
Ce fut un long procès à multiples rebondissements, des faits nouveaux apparaissant chaque saison. En 310, il est demandé à Saturninus, désormais Edile, de procéder à une enquête complémentaire. C'est Livius Cornelius Nero qui a pris le relais de Marcus Caecilius Metellus en tant que préteur, bien décidé à mener le procès au bout. Devant le comportement de Talarius, qu'il juge insolent à l'égard de sa fonction, Nero prononça une peine "exemplaire", que d'aucuns jugèrent disproportionnée.
Saturninus était de ceux-là. Devant ce qu'il considérait comme une injustice manifeste, persuadé d'assister à un règlement de comptes menés par les Conservateurs à l'encontre de tous ceux qui faisaient mine de s'opposer à leur autorité, Saturninus tenta d'allumer les feux de la révolte populaire. Arrêté à son tour, il passa en jugement devant le terrible préteur Marcus Tullius Cicero, qui prononça la peine maximale : La mort. Il fut exécuté dans la foulée, sans grands égards.
Paulus Drusus Saturninus reste ainsi dans les mémoires comme la victime de l'instransigeance de ceux qu'on appelle parfois les "Oligarques".
